Top 5 de Franck Marguin : Les pop-corn movies !

Publié le par Magus

Déjà un pop-corn movie est forcément américain… Ne me demandez pas pourquoi c’est comme ça.
Ensuite je ne mets ici que des films que j’adore.
Enfin, j’en mets 5, car c’est un top 5, mais déjà des dizaines d’autres films me viennent en tête… mais c’est comme ça, le choix est fait.
 
1. 'Titanic' de James Cameron
OK, on pourrait tout à fait me répondre à raison que c’est tout sauf un pop-corn movie. Et le pire c’est que je serai d’accord. « Titanic » est un immense film d’auteur, un grand film politique, une réflexion sur le modernisme, sur la déliquescence du monde moderne. Mais l’intelligence de Cameron veut que « Titanic » c’est tout ça et plein d’autres choses à la fois. Dont un pop-corn movie. Et puis c’est sans doute devant ce film-là que l’industrie cinématographique a écoulé le plus grand nombre de tonnes de pop-corn, donc il mérite amplement sa première place.

2. 'Les Dents de la Mer' (Jaws) de Steven Spielberg
Quintessence de ce que les Américains nomment « entertainement », « Les Dents de la Mer » est un film passionnant de bout en bout car, en plus de sa facture jouissive et premier degré, il offre un regard en miroir sur les trois grandes périodes du cinéma Hollywoodien : il est à la fois un grand film classique (avec une structure et une mise en scène directement inspirée des grands films de Nicholas Ray ou de Raoul Walsh), un grand film du Nouvel Hollywood (période 70’s où les « Mavericks » prennent le pouvoir, montrent des histoires sans héros, luttant contre des chimères), et en même temps il sonne le glas du Nouvel Hollywood sans le savoir, en créant le film des 80’s et qui dominera le cinéma mondial jusqu’à aujourd’hui : le cinéma de divertissement pur. Quelques années plus tard, Lucas enfonce le clou posé ici par Spielberg avec « La Guerre des Etoiles » qui changea à jamais, en bien ou en mal,  le visage de cette industrie.

3. 'Supergrave' (Suberbad) de Greg Mottola
Qui n’a pas vu un film produit par le jeune prodige américain Judd Apatow ne peut pas savoir combien ce type bouleverse actuellement tous les codes de la comédie. Enfin, les héros nous ressemblent, enfin ils sont justes, touchants, se prennent des vents, ont de vraies relations d’amitié. Enfin la comédie américaine ressemble à la vie. Mais en plus drôle, car ce que j’oublie de dire, c’est que rarement j’ai autant ri dans ma vie que devant « Superbad ». Et j’ai beau le regarder en boucle, je ris toujours autant. Et pour une fois, on ne rit pas aux dépends d’un personnage, on rit avec. Ça a l’air de rien dit comme ça, mais ça change tout.

4. '30 ans sinon rien' (13 Going on 30) de Gary Winick
Archétype du teen-movie pour jeune gamine, « 30 ans sinon rien » est pourtant l’un des films les plus touchants vus récemment. S’il est vrai que Jennifer Garner y est pour beaucoup, la réalisation est super correcte et le scénario magnifique, évoquant les grandes heures d’un Lubitsch ou d’un Capra. En gros, une gamine de 13 ans se retrouve d’un coup, avec sa cervelle de 13 ans, dans son corps d’adulte de 30 ans. Ça peut paraître nunuche, mais c’est filmé avec tellement d’honnêteté, sans aucun cynisme, sans aucun mépris, que ça force l’admiration.

5. 'Charlie’s Angels' de McG
Ainsi que sa suite, d’ailleurs. Ce que j’aime dans ces deux films ce sont leur ambivalence. Ils sont à la fois un reflet de notre époque malade, où l’image est vidée de son sens, c’est presque du filmage FHM, tout est lisse, gommé, rapide, on s’éloigne au maximum du corps qu’on croit représenter mais on ne représente plus que son enveloppe mortuaire… mais en même temps, McG offre de vraies propositions de cinéma, sur le pouvoir destructeur de ces images-là justement. C’est du cinéma presque politique à mes yeux, très proche de celui de Brian de Palma en somme (à tel point que j’ai longtemps soupçonné De Palma de l’avoir réalisé sous pseudo, McG évoquant le McGuffin hitchcockien).

Publié dans Franck Marguin

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